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La révolution digitale de la santé globale

28 September - 14:00

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Pendant le sommeil paradoxal, une phase du sommeil durant laquelle nous rêvons beaucoup, plusieurs zones cérébrales et circuits neuronaux ont une activité intense. Nous n’en connaissons pas encore très bien l’intérêt, mais une équipe de chercheurs menée par le neurobiologiste Antoine Adamantidis, de l’Université de Berne, vient de découvrir un lien entre l’activité neuronale dans l’hypothalamus pendant cette phase et le comportement alimentaire chez des souris.

Parmi les régions cérébrales très sollicitées lors du sommeil paradoxal, on trouve des centres responsables de la régulation des souvenirs et des émotions. L’hypothalamus latéral, une petite structure du diencéphale que tous les mammifères ont conservée de leur évolution, connaît aussi une activité accrue pendant cette phase du sommeil. En phase d’éveil, les neurones de cette zone du cerveau orchestrent l’appétit et la prise alimentaire. Ils jouent aussi un rôle important dans la motivation etl’addiction. En étudiant cette région du cerveau, les chercheurs ont découvert que les souris se nourrissaient moins quand l’activité de ces neurones était entravée. « Cela signifie que le sommeil paradoxal est nécessaire à la stabilité de la prise alimentaire », écrit Antoine Adamantidis.

Cette découverte fait penser qu’outre la durée du sommeil, la qualité du sommeil est aussi importante pour se sentir bien. Quand nous dormons, nous passons par différentes phases de sommeil qui contribuent, chacune à sa manière, à notre sensation d’être bien reposé le lendemain. L’une de ces phases est justement le sommeil paradoxal. Reste à démontrer si l’on peut aussi observer un changement de comportement alimentaire chez l’homme quand l’activité des neurones concernés est entravée. Les chercheurs insistent cependant sur l’importance d’un sommeil de qualité pour notre comportement alimentaire. « C’est d’autant plus décisif dans notre société, puisque non seulement la durée de sommeil diminue, mais la qualité du sommeil est aussi mise à rude épreuve par le travail en horaire décalé, la lumière artificielle et la vie sociale en décalage des jeunes. »

Ce rapport entre activité cérébrale lors du sommeil paradoxal et comportement alimentaire pourrait servir à mettre au point de nouvelles thérapies contre les troubles alimentaires. Cette découverte pourrait en outre intéresser la recherche sur la motivation et l’addiction.

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