Avec 225.000 nouveaux cas chaque année, la maladie d’Alzheimer constitue un enjeu majeur de santé publique. Le défi aujourd’hui est d’agir plus précocement grâce à des marqueurs biologiques fiables de diagnostic et de pronostic.
La maladie d’Alzheimer est souvent connue pour les pertes de mémoires que présentent les patients. C’est une maladie évolutive qui commence généralement par un syndrome amnésique isolé, progressif et inconnu du patient. Progressivement s’installent des troubles du langage (aphasie), de l’écriture (dysorthographie), du mouvement (apraxie), et la perte de la capacité à reconnaitre des objets et des visages (agnosie). A ces symptômes peuvent s’associer des troubles de l’humeur (anxiété, dépression, irritabilité), du comportement et du sommeil.
La maladie se caractérise par deux atteintes cérébrales :
– Les plaques amyloïdes (ou séniles) sont constituées d’agrégats de peptides β-amyloïde. Dans un cerveau sain la protéine β-amyloïde est coupée en fragments (peptides) solubles. Au cours de la maladie d’Alzheimer ces peptides perdent leur solubilité et s’accumulent de façon anormale dans le cerveau.
– Une accumulation de protéine TAU dans les neurones qui conduit à la dégénérescence neurofibrillaire et à la mort des neurones. Cette protéine en condition normale participe à la stabilité de la structure des neurones.