Les conséquences de l’épidémie font craindre aux médecins une “seconde vague psychiatrique dans les hôpitaux”. Certains signaux sont déjà là, alertent certains.
La “deuxième vague” sera-t-elle psychiatrique ? Depuis le début de la crise sanitaire, c’était une inquiétude dans le domaine de la santé mentale : la crainte d’une vague épidémique dans les services de psychiatrie. Des lits spécialement créés pour les patients psychiatriques infectés par le Covid-19 avaient été prévus dans certains hôpitaux, mais sont souvent restés vides. “La première chose a été l’étonnement de voir que nos unités n’ont pas été submergées comme nous anticipions”, constate Michel Lejoyeux, chef de service de psychiatrie à l’hôpital Bichat à Paris, et au GHU psychiatrie et neurosciences, “nous avions 20 lits pour des patients Covid-19, et ils n’ont jamais été remplis”.
Finalement peu touchés par l’épidémie, que cela soit grâce à certains traitements propres à la psychiatrie, ou à l’isolement de certains malades, les services de psychiatrie partagent tout de même une inquiétude, celle de voir se multiplier les patients alors que la crise épidémique baisse en intensité. Dans une interview au Monde, le délégué ministériel à la Santé mentale, Frank Bellivier, constatait, très récemment, “une augmentation des symptômes